Réalisé par Amalia Escriva
C’est l’histoire de ma mère, belle, sévère, adorable et insupportable et son monde du Léon qui s’en va avec ses jours qui fuient. C’est aussi évoquer son père Émile, maquignon finistérien, qui ne parlait plus que breton les derniers jours de sa vie, encoléré de devoir devant la mort céder, lui qui ne céda jamais devant rien. C’est en passer par Marie, la mère de ma mère, qui épousa Émile car dans sa petite ville de Landerneau, où ça n’a pas fait de bruit du tout, les hommes étaient décimés par la grande guerre. C’est aussi François, son grand-père, officier de La Royale, voyageur infatigable qui envoya mille cartes postales du bout de la terre, socles merveilleux de ses rêves d’enfant et des nôtres. C’est le récit de la vie de cette jeune finistérienne, qui, dans les années 50, partit en Algérie en pleine guerre, à la rencontre de son destin et de mon père, européen de Sidi Bel Abbés. C’est enfin moi qui tente de retracer la vie de cette mère tendre et injuste qui fut la mienne et de l’interroger encore alors qu’elle ne peut presque plus répondre.
Où et quand voir Finalement, j’ai eu une vie très gaie ?
Année : 2024
Durée : 52’
Production : Paris-Brest Productions
Partenaires : CNC, FR3 Bretagne, Région Bretagne, Procirep et ANGOA, Tebeo, TVR, Tébésud les chaînes locales de Bretagne.